Historique

La localité est située sur la route RP115 à 49 km au sud-ouest du chef-lieu du territorial Mbanza-Ngungu.

Elle est divisée en deux zones géographiques et quatre quartiers administratifs :

  • La partie Est, quartier Ngozela, est composée des plaines où on trouve les plantations des cannes à sucre ainsi que les usines et les bureaux de la compagnie sucrière. C’est la partie de la localité traversée par la rivière Kwilu. Ce quartier est alimentée en eau potable grâce à des pompes situées à Maza Mambote, à 8 km de l’usine où se trouve une station de pompage à moins d’un kilomètre de la rivière Kwilu, équipée de sept pompes centrifuges.
  • La partie centrale et l’Ouest est composée des montagnes et des collines. On y retrouve les trois autres quartiers : Tumba, Nsele et Mayenga. C’est la partie qui regorge le plus grand nombre de la population. On y retrouve les institutions publiques, politiques… le commerce ainsi que toutes autres activités socio-économiques, philanthropiques et religieuses. C’est la partie traversée par la rivière Ngongo.

Padek : Son histoire

La cité de Kwilu-Ngongo, composée de quatre quartiers dont Tumba, Nsele, Mayenga et Ngozela, était confrontée à la pénurie d’eau potable depuis sa première occupation. A la fondation de la compagnie sucrière, le quartier Ngozela a eu le privilège de bénéficier des installations d’eau tirant leur source à Maza-Mambote, une source dérivant de la rivière Kwilu.

Pour s’approvisionner en eau, des hommes et des femmes poussaient des futs, transportaient des seaux et bidons d’eau sur leurs tètes tous les jours ; des enfants, élèves, en faisaient leurs devoirs au quotidien avant de se préparer pour l’école, des systèmes d’approvisionnement en eau pénibles, mais aussi moins sécurisant quant à la qualité de l’eau. La rivière Ngongo, le cours d’eau de Yanga accueillaient plusieurs femmes qui devaient partir d’une longue distance pour faire de la lessive, vaisselle et en profiter pour prendre un bain. Certains décès ont été enregistrés, dus aux noyades.

En 1977, alors qu’il se tenait la nième assemblée de l’ANEZA, Monsieur MEVANZA Pascal pris la parole afin d’attirer les hommes d’affaires à se mobiliser sur la question d’eau à la cité Tumba. Cette parole a été prise en démontrant le niveau de misère dû au manque d’eau potable. Mais cette réunion accoucha d’une souris. D’aucun ne porta son intérêt quant à la question soumise à l’assemblée.

A la sortie de la réunion, un cadre de la sucrière, Monsieur BAKU, se rapprocha de Monsieur MEMA et lui confit ces mots : « Monsieur MEMA, pour avoir l’eau à la cité de Kwilu-Ngongo il faut avoir une motopompe ». A ces mots, Monsieur MEMA n’attendit pas, il commanda une motopompe avec ses propres moyens et la déposa à la compagnie sucrière.

Après plusieurs années, monsieur MEMA n’avait pas baissé les bras, son désir de voir la communauté trouver solution au problème de l’eau devenait une passion. Les démarches auprès de la compagnie sucrière se multipliaient année après année.

En 1990,  alors que la compagnie sucrière avait reçu une délégation d’Hydraulique rurale pour la canalisation de son réseau domestique, Mr BAKU parla du projet soumis par Monsieur MEMA. Une rencontre fut organisée entre Monsieur MEMA et un membre de cette délégation. A la lumière des arguments avancés par ce dernier, Hydraulique rurale surgit plus tard en 1991 avec un camion rempli d’équipements. Les installations ont à cet effet commencé. Creusage, canalisation, installation de la première motopompe et du premier réservoir d’eau à la cité Tumba. A ces moments, les maisons qui avaient des robinets se comptaient encore au bout des doigts. L’eau était remontée à la cité, les populations ne parcouraient plus la même longue distance pour s’approvisionner, mais le problème n’était pas encore résolu.

Il a donc fallut plus tard, penser à l’adduction d’eau directement aux domiciles même des personnes les plus vulnérables. En 2001, Monsieur MEMA regroupa encore les notables de Kwilu-Ngongo pour leur faire part de sa vision de création d’une structure pour l’adduction d’eau.

Afin de mieux contrôler la redistribution d’eau et pérenniser sa gestion, Monsieur MEMA créa ainsi une association sans but lucratif dénommée « Projet d’Adduction d’Eau de Kwilu-Ngongo », PADEK en sigle. Cette association a connu la participation de plusieurs notables de la contrée.